- Numéro spécial entièrement consacré à la poésie, préambule
- Sommaire des poèmes
- Habiter poétiquement le monde : Extraits de l’Avant-propos de Frédéric Brun, introduisant son Anthologie Manifeste
- Documents d’Archives : Poésies et cantiques spirituels de Madame de la Mothe-Guyon
Article sélectionné dans ce numéro :
Anthologie Manifeste de Frédéric Brun, extraits de son « Avant-propos »
« Riche en mérites, mais poétiquement toujours, sur terre habite l’homme » écrit Hölderlin au début du XIXe siècle. Mis en lumière par Martin Heidegger quelque cent trente ans plus tard, ce vers, au cœur du poème En bleu adorable, n’a jamais cessé d’être cité ou commenté par des écrivains, des poètes et des philosophes du monde entier.
À cette époque, les poètes sont philosophes, comme Novalis, et les philosophes poètes, comme Schelling, qui considère que la poésie est « l’institutrice de l’humanité ».
De l’autre côté de l’Atlantique, en 1844, Ralph Waldo Emerson, pasteur et poète, semble déjà ouvrir une nouvelle ère, post-romantique – même si le romantisme vit encore –, quand il écrit que « chaque homme est assez poète pour être ouvert à ces enchantements de la nature ». Ce n’est plus l’homme du peuple qui doit écouter le poète, mais l’homme qui devient poète en contemplant le monde. »