États-Unis d’Amérique Article sélectionné dans ce numéro : par Michel Auzas-Mille « On corrige avec peine et répugne à guérir tout ce qu’en habitude on a laissé vieillir » Publilius Syrus, 1er siècle av. J.-C. « Tous les jours, depuis quelques années, j’emprunte le même chemin pour me rendre au bureau. J’achète mon croissant du matin à la même boulangerie dont je m’imprègne de loin des odeurs de pain grillé qui emplissent la rue à cette heure. En passant, à l’angle du boulevard que je dois traverser en regardant bien prudemment à gauche, puis à droite, j’adresse un signe de main amical à la fleuriste qui me le rend en souriant. Enfin je me dirige d’un pas serein vers le hall d’entrée de mon lieu de travail. Je me sens bien. Ce matin, rien ne va plus. D’énormes travaux de terrassement ferment l’accès à mon circuit habituel. Contraint de prendre une voie parallèle, je ne m’y retrouve pas. Je me sens un peu perdu, désappointé et, pour tout dire, spolié. Un subtil mélange d’angoisse, d’énervement, voire de colère rentrée, me noue le ventre et la gorge. Comment vais-je arriver à l’heure ? Et puis mon croissant matinal ! …Et encore, « ma » fleuriste, pour laquelle je commençais à nourrir un sentiment très doux que je crois partagé …Et combien de temps vont durer ces travaux ?… »
Le poids des habitudes peut-ils entraver le cheminement spirituel ?
Revue Rose-Croix-Été 2017
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